Plaisir d'écrire

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JOUR 2

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Bonjour.

 

Bonjour à toi qui me lis, bonjour à vous : Ginette, Joe et Amour… et à tous ceux que je ne connais pas encore.

 

Je vous écris après avoir dégusté un charmant grec de chez « les filous », plutôt sympathique comme nom vu le poids de la nourriture qui pèse actuellement dans mon estomac.

C’était un délice non-culpabilisant étant donné que j’ai couru à jeun ce matin pendant 1h top chrono. La seule chose dont je regrette actuellement : c’est mon mal au bide après avoir mangé trop vite ET sans faim.

Mmmh. Joe le déni est-il en train de fonctionner ? Car ceci me paraît bien être des regrets. Peut-être que pour contrecarrer le Joe, il faudrait simplement lui dire qu’on a trouvé sa cachette.

Bref, au placard Joe, je t’ai démasqué.

 

Là n’est pas l’objet de vous donner faim, ni de vous ennuyer, j’aimerais aujourd’hui parler de : nourriture et non de « bouffe » comme certains disent:

 

« Bon les mecs on va bouffer ? »

« On bouffe quoi ce soir ? »

« Punaise j’ai pas envie de faire à bouffer »

 

Ce mot a tendance à m’hérisser le poil, la nourriture est précieuse, c’est le signe de la vie, sans elle, on meurt… (enfin d’abord sans l’eau). Pourtant avec le mot « bouffe », j’ai l’impression que l’on réduit la nourriture à une simple chose futile et banale, sans intérêt, sans envie ni plaisir.

J’aime manger, c’est un fait. Pourtant la nourriture est ma meilleure amie comme ma pire ennemie. Alors pourquoi ai-je l’impression qu’il y a un réel fossé entre le meilleur et le pire ?

 C’est pour vous dire, aujourd’hui j’ai commencé à déguster ce plat dans l’idée qu’il était mon meilleur ami. Le plat terminé, je peux dire qu’avec mon mal d’estomac c’est mon pire ennemi…

Bon ça suffit, appelons un chat un chat : j’ai mangé sans réfléchir, sans conscience, sans gratitude. J’ai concrètement dévoré ces quantités bien trop élevées alors que je n’avais (rappelons-le quand même) absolument PAS FAIM.

MAIS, parce que le plat m’a été livré, je ne peux pas, ne pas finir un plat si celui-ci a été commencé. Quand je mange de cette façon, j’ai un peu l’impression d’être un aspirateur dévoreur de poussières jusqu’à la dernière miette. Est-ce une fausse croyance venant de l’enfance?

 

« Fini ton assiette ou tu n’auras pas de dessert »

« FOUTAISE »

 

Qui ne l’a jamais entendu enfant ? Pour ma part ce fut le cas. Mais que voulez-vous, j’ai toujours (plus ou moins) été un petit estomac sur patte.

Comment fait-on pour briser une fausse croyance dont on a toujours eu conscience ? Oui c’est un paroxysme, bien problématique.

Rappelons les bases :

 

1 - prendre conscience = fait

 

2 - revivre la situation = fait

 

3 - s’autoriser à s’arrêter de manger car on a atteint le stade de satiété = pas fait, ni même pensé

 

4 - recommencer, répéter jusqu’à l’intégrer = rendez-vous dans 10 ans

(et là on pense tous à notre cher Patrick Bruel, putain 10 ans c’est long, on ne pourrait pas avancer le rendez-vous au prochain repas ? Au moins c’est terminé et ce journal prendra fin au 3ème jour).

 

Si c’était facile, je ne passerais pas 1h de ma vie à écrire cet égotrip introspectif me diriez-vous.

 

Ah ego je t’imagine si bien me mener à la baguette telle une marionnette avec un petit rire diabolique. Ne t’inquiètes surtout pas avec amour on a un plan pour toi.

 

*rire diabolique*

« Oh non je deviens ego.»

 

Après tout, il fait partie de mon organisme et quand j’y pense, il me fait rire. Je l’imagine tout fin, tout petit, avec de longues jambes fines, de longs bras fins, une tête et corps unis en un seul et même rond uniforme et bien gros tel un personnage de bande dessinée. Quand il marche, on ne voit que ce cercle se dandiner tout fièrement. Pour un petit être, il en impose.

 

Joe le déni quant à lui je ne l’imagine pas, à l'image de sa fonction, il est invisible. Il travaille dans l’ombre, un vrai espion. D’ailleurs, on ne se rend compte de sa présence qu’au travers de l’oubli, c’est-à-dire plusieurs heures, voire jours, voire années, après son activité. Il est fort ce Joe. Je me languis de pouvoir peut-être un jour, le rencontrer.

 

Quant à Ginette, ah Ginette. Son nom ancien est à l'image de cette vieille dame qui a pris vie dans mon estomac. D’ailleurs, elle s’est créé un sacré cocon. Elle est si grosse et imposante qu’elle y a pris toute la place (malgré sa perfusion d’amour d’hier). Je l’imagine vêtue d’une longue robe à fleurs, ce type de robe légère que l’on met à la maison en pleine canicule d’été. Elle a les cheveux violets avec des bigoudis, des lunettes de vue des années 70 et des fils de part et d’autre accrochés aux branches pour éviter de les perdre. Si vous avez la référence, je l’associe à la dame de l’accueil dans Monstres & Compagnies. Un caractère aigri et un corps grossi par mes angoisses. Autant vous dire qu’après mon ulcère, elle s’est pris 10 kg de bonheur angoissé.

Cependant, j’ai du mal à l’apprécier. Ce qui est étrange étant donné qu’égo le maléfique, lui je l’aime bien… peut-être parce que j’ai un peu plus conscience de sa présence… depuis le temps que l’on échange lui et moi…

 

Un jour ou l’autre, Ginette et moi on devra avoir un réel échange. Mais je crois bien que ni elle, ni moi n’en ressentons la moindre envie.

 

Une part de moi trouve cet écrit nul et peu anecdotique. Qui vient à moi depuis que j’ai débuté cette journée 2 ?

Est-ce toi, mental ? Le Dark Vador de cet écosystème ? Peut-être as-tu peur de te faire démasquer, trop tard je t’ai trouvé :

 

« mouhahahaa »

« Toi mouhahaha »

« Non toi mouhahaaha »

 

Une répartie de 5 ans, à nous deux nous avons 2 ans et demi. Est-ce l’âge auquel j’ai commencé un traumatisme lié à ma légitimité de vivre et me nourrir ? C’est fort probable, l’avenir nous le dira. Ou pas.

 

« Pourquoi autant d'insolence? »

« ... »

Bon mental bisous, tu ne m’intéresses pas. Il m’a coupé l’inspiration ce con. Il s’est introduit finement dans mon esprit et a réussi à tuer inspi.

Allez, sors de ta cachette, viens me voir.

 

Inspi est comme amour lorsque je l’ai rencontré hier : craintif, peu sûr de lui, presque à s’excuser de sa présence, s’il pouvait devenir invisible comme Joe il le ferait. Mais bordel de quoi avez-vous peur ? Ego et Mental ont bien trop régné, ça suffit.

 

Inspi, amour, il est temps pour vous de vous incarner en toute fierté et légitimité, stop de vivre dans l’inconscient. Je vous demande à présent de passer au stade de la conscience comme vos autres confrères et consœurs (oui à ce jour, Ginette est la seule figure féminine connue du groupe).

Bref, c’en est assez pour aujourd’hui, mes deux amis ont besoin de temps, je le ressens.

 

Faisons le point de ce que j’ai appris en ce jour 2 :

- Manger en conscience,

- Amour et Inspi vivent dans la crainte de Mental, Ego et Ginette,

- Mental a un QI de 2 ans et demi et Ego est aussi petit qu’un grain de riz.

 

Il nous reste beaucoup de choses à explorer pour faire la paix avec l’alimentation, mais j’ai l’impression que nous sommes au bon endroit.

 

À demain.

Peut-être.

Roh et puis zut, si on se retrouve dans 4 jours est-ce si grave que cela?

 

C’est ça (il paraît) l’art du lâcher-prise !

 

FIN DU JOUR 2



03/05/2024
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