Plaisir d'écrire

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Humeur meurtrière.

 

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Une cassure, une fissure. Je ne sais comment l'expliquer, mais j'ai mal. C'est profond, lointain, elle me déchire de l'intérieur. Pourtant, il paraît que j'ai une apparence solide pour mon âge. Mais ce ne sont que des flatteries dans le vent, de la foutaise, du mensonge, pour me faire aller mieux. Du moins paraît-il. En réalité je suis au fond du trou. Ils le savent très bien, peut-être même plus que moi. Ma vie n'a plus de sens. Elle n'en a jamais eu.
J'ai ce manque en moi, ce besoin de remplir ce vide. Je n'ai pas encore trouvé comment le combler, les femmes, l'alcool, rien n'y fait. Je suis toujours le même, accompagné de ma solitude.
Je m'appelle Fabio. J'ai 54 ans et ma vie est foutue. Je suis comme déjà mort, enterré sous terre. C'est la vie, en général, et son acolyte la routine qui ont commis ce meurtre. Je n'ai rien demandé, je n'ai rien voulu. Elles sont arrivées et m'ont dépecé au fil des années.

 

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Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Mais je l'ai fait, sans réfléchir, et maintenant tout me rattrape. Je m'assieds, plonge ma tête dans mes mains. Je reprends mon souffle, calme les pulsions de mon cœur, reprennent mes esprits.

Tout est allé si vite. Un excès de colère, un peu d'alcool, et me voilà arrivée dans cette situation. Je ne regrette pas mon acte. Je l'ai fait sans réfléchir ni raison. Mais il était vrai, pas comme tous ses autres cons. Il m'aura fallu 2 ans pour sauté, le pas. Deux ans pour m'affirmer. Maintenant, je me sens soulagé.
J'ai tué, et alors ? Après tout je suis déjà mort.

Il était presque deux heures du matin, à la sortie d'un bar. Le chef m'avait viré, il disait que je faisais fuir les clients. Il est vrai que ce soir-là, le verre de trop s'était fait ressentir. Dans les rues noires de la ville, c'est d'un pas lent et courbé que j'essaie tant bien que mal de rentrer chez moi.
Je ne m'en souviens plus très bien. Mais je me souviens du principal.
La soirée était fraiche, pour une fois, peu de circulation, la ville était calme, prête à l’affut, comme si elle savait d'avance. Moi, je ne savais pas encore, mais la rage était là, plus grande que jamais. Une montée de celle-ci m'a envahie, et en moins d'une minute, j'ai perdu le contrôle. Je n'avais plus qu'une idée en tête, elle.
L'esprit confus et désorienté j'arrive à retrouver son appartement, rue beaux jardin. La fenêtre de son salon était allumé, elle souffrait d'insomnie au temps où je la fréquentais. Une montée d'adrénaline me poussa à la rejoindre. Malgré l'alcool, vibrant dans mon sang, ma mémoire était présente, au premier rang. J'ai tapé le code, de la porte d'entrée, 1596 a. J'ai monté les escaliers deux par deux, et ce fut tout essoufflé que je sonna à sa porte. Elle ne parut pas étonnée de ma visite, et me laissa entrer sans un mot. Assis sur son canapé, je regardais cette beauté qui m'a changé la vie. Un seul regard et je retombais dans cet engrenage. Elle n'a dit qu'un seul mot « désolé », le dernier mot de de son vivant. Le mot de trop, l'alcool en trop, tout cela bouillé en moi. C'est dans un crie de colère que je mis fin à sa vie. Je me jeta sur elle, serra, serra, son fin coup. Son regard, me tua plus que je ne le fis.
Elle savait que je reviendrai, que je ne lui pardonnerai pas sa tromperie. Elle savait qu'elle m'avait détruit, et qu'elle en paierait le prix fort.
Son corps sans vie était couché sur le plancher, les yeux fixant l'infini, la bouche entrouverte, plus rien n'en sortira.

Un dernier regard à son égard, et je pris la fuite. ©

 

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14/04/2015
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