Plaisir d'écrire

Plaisir d'écrire

Et pourquoi pas ?

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J’aime l’idée que nous puissions être des âmes soeurs, j’aime me dire que quoiqu’il arrive nous nous retrouverons. J’aimerais t’oublier parfois mais une part de moi-même n’y arrive pas. Est-ce par égo ? Est-ce parce que tu es la première personne pour qui j’ai autant pleuré?  Est-ce parce que nous nous sommes croisés par hasard et que rien n’a changé ?

 Juste 3 semaines. Seulement 3 semaines de ma vie avec toi. À flirter et se découvrir durant des nuits blanches de discussions sous le soleil de lune et je ne t’ai toujours pas oublié… Pourquoi as-tu autant compté pour moi ? Pourquoi est-ce que je t’ai détesté au premier regard et pourquoi t’ai-je aimé dès la seconde où tu m’as embrassé ? Personne ne m’avait jamais parlé comme tu l’as fait, personne ne m’avait jamais regardé comme tu l’as fais. Alors la réponse est-elle ici ? Parce que personne n’avait jamais fait, le mental doit s’entêter ? La vraie question est, était-ce sincère ? 

Mon père dirait que cela devait se passer ainsi et que le futur se passera comme il le devra. Mais seras-tu dans mon futur ? J’ai peur de t’oublier,  j’ai peur que tu passes à côté de moi, j’ai peur qu’on s’oublie. Je t’aime ça je le sais. Et je sais que lorsqu’il n’y avait plus de nous c’est tout un monde entier qui s’est effondré, c’est la relation avec mon père qui s’est détérioré, c’est mon corps au complet qui s’est meurtri, c’est mon esprit qui s’est perdu et mes nuits qui s’écourtaient en ayant qu’une chose en tête, toi. Et même encore aujourd’hui tu restes en vie dans mon esprit. Parfois il m’arrive de penser à toi. Je vies nos souvenirs, encore et encore, bien qu’ils aient été trop court. J’essaie de me souvenir de cette dernière soirée où l’on s’est croisé et où j’étais bien trop alcoolisée pour me souvenir mais ton regard, ton regard…, j’ai retrouvé la personne qui m’avait réellement regardé la première fois dans cette bibliothèque. Et tes amis derrière nos dos qui se moquaient de nous en faisant des signes de bisous avec les doigts. Encore une fois pourquoi ? Pourquoi tes amis se sont souvenus de moi alors qu’il y en a dont je me souvenais à peine ? Pourquoi ? 

« Demande lui pourquoi » 

Ce n’est pas aussi simple…

« Rien est aussi simple qu’une simple question ! »

Oui mais pas la réponse… 

« Alors tu as peur… mais qu’as-tu à perdre ? »

Un monde et une idylle qui s’effondre. 

« Alors tu préfères vivre dans l’amour d’un passé révolu, tu préfères te couper de toute autre vraie relation, tu préfères souffrir du passé plutôt que de vivre le présent ? Pourquoi te caches-tu derrière tout cela ? » 

Parce que je ne veux pas oublier. Je reste persuadée qu’on a quelque chose à vivre ensemble. 

« Et si ce n’était pas le cas ? »

Alors tant pis, je ne vivrais rien d’autre de semblable. Je n’ai pas pour autant arrêté de rencontrer des personnes, seulement après qu’elles soient passés, il n’y a qu’une seule personne dans ma tête et c’est lui. J’ai aimé les autres, j’ai écrit de magnifiques textes dont je suis très fière à leur sujet… mais ce n’est pas mes souvenirs avec eux que j’ai en tête, ce n’est pas eux que je compare aux autres, ce n’est pas lui. 

 


28/07/2018
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Je trinque...

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Je trinque à nos amours perdus, à nos souvenirs retrouvés qui ne cessent de nous rappeler que c'est terminé.

Je trinque aux touchés envolés, aux regards détournés et aux baisers volés.

Je trinque à l'amour de jeunesse, celui qui nous faisait frétiller de plaisir, sourire d'insolence et rire de malice.

Je trinque à la vie qui était la nôtre, je trinque à nos nuits, à nos interminables discussions, à nos pirouettes et à nos je t'aime.

Je trinque à tes attentions et tes mots envolés aussi vite qu'ils sortaient de ta bouche, je trinque à ces promesses qui n'en étaient pas.

 

Je trinque à mes doutes sur toi, sur moi, sur nous.

 

Je trinque à mon cœur brisé et au temps pour le réparer attendant la prochaine bousculade.

Je trinque au cercle vicieux qu'est la vie, je trinque à l'injustice, au manque de passion et à l'abandon. 

Je trinque à nos moments de faiblesses, à nos larmes écoulées et séchées.

Je trinque aux insomnies où tu hantes mes pensées, je trinque aux secrets qui m'ont apaisé du mal que tu avais causé.

 

Je trinque à toi, à moi, à nous.

 

Je trinque au petit espace dans mon cœur qui t'es réservé, je trinque à ma patience qui t'attend encore sans trop savoir pourquoi.

Je trinque à toi qui a illuminé une année de ma vie, toi qui m'a fait oublié et avancé.

 

Je trinque à toi qui pensait ne rien pouvoir m'apporter, je trinque à tes prochains amours, tes prochains je t'aime.

Je trinque à ma solitude, à mon état, à ma démarche et surtout à mon lit qui a ramassé plus de larmes que n'importe qui.


22/07/2018
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Rue Alsace Lorraine

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4h15 du matin et beaucoup d’alcool dans le sang. 


On déambule dans les rues, on se croit invincible et surtout on danse, insensible aux regards des passants. On attire, on crie, on rit, on est bien, réchauffée par cette atmosphère festive. On se fiche de tout, on est heureuse, notre seule crainte est que la soirée se termine, alors on profite. On court, on saute, on attrape et on s’accroche à tout. On se porte, on se photographie, mais surtout qu’est-ce que l’on rit. 

Et puis tu nous as vu, deux filles, seules mais heureuses, accompagnées de leur bouteille diluée. Tu nous as stoppé dans notre élancé en commençant à nous parler. J’ai de suite bloqué sur ton regard car la lune brillait comme la lumière de tes yeux. Tu as voulu en savoir plus sur moi, tu disais vouloir me revoir, me retrouver dans la sobriété. J’ai ri des violons que tu étais en train de me jouer… mais tu as insisté pour avoir mon Instagram et je t’ai donné celui de mon amie en rétorquant que si tu voulais réellement me revoir, tu me trouverais sur le sien. 
Puis on t’a laissé, on est rentré, toujours dans cette humeur alcoolisé qui nous portait. 


Et en me réveillant le lendemain matin, je ne me souvenais plus de ce qu’il s’était passé, seulement de ton regard. ✨í ¼


22/06/2018
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Crois moi.

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Tu es allé voir ailleurs. Voir si ailleurs il y avait meilleur. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu as peur. Tu es à la recherche de la perfection, mais au final, tu es simplement à la recherche d’une personne capable de donner du sens à ta vie. Seulement, la seule personne qui puisse faire cela, c’est toi-même. Car il n’y a que toi pour t’aimer, le souci est que tu ne le sais pas encore, ou peut-être ne souhaites-tu pas l’entendre. Alors tu te caches dans les bras des autres, à la recherche de l’amour que tu es incapable de te donner.. Je le vois bien que tu es malheureux, et c’est pour cela que je ne t’en veux pas. Cependant, je vais partir moi aussi, je vais partir loin et durant un long moment je ne serais plus là à t’épauler dans les mauvais comme les bons moments. Je ne serais plus là, à essayer de t’éclairer à travers les quelques mots et les quelques tendresses que je me permets de te donner. Crois moi, tu es une bonne personne, car tu as fait en sorte de ne pas me faire souffrir, malgré toi certes car ta coquille m’a permis de garder la mienne.

Mais un jour, un jour je te promet que tu réaliseras toute la beauté qui vit en toi. Je te promet que tu n’auras plus peur d’être qui tu es, et que tu assumeras la belle personne qui t’habite. Après tout si les autres t’aiment ce n’est pas pour rien. Rassure toi, tu trouveras, car je l’ai vu en toi, cette beauté tant recherché.

 

 


22/04/2017
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Rencontre

 

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Ta peau craquelée et martelée par la vie, semble elle aussi souffrir de celle-ci tout comme toi Judith. L'éclat de ta peau s'est évanoui dans tes désirs inassouvis. Tu t'es perdue et je te retrouve ainsi, assise au bord de cet océan, façonnant l'horizon d'un regard rempli de larme. Tu pleures. Tu te heurtes à la vie et te retrouve face à elle et sa force imposante. Tu es si petite face à cet océan et tu réalises que tu n'es rien face à lui..

 

Je décide de m’asseoir à tes côtés, plonger dans tes pensées, regarder l'horizon à ta hauteur.

Nous sommes à ce moment précis égaux face à la vie qui nous frôle de son eau fraîche et salé. Le son de l'eau et des oiseaux remplacent nos mots. Le moment est tel qu'il ne sert à rien de parlé, la situation en dit long. Je sais juste que tu es triste et pensive, je n'ai rien d'autre à savoir de plus.

Pour te protéger de tes mauvaises pensées, je te prend dans mes bras, t'enveloppant comme un manteau protecteur. Tu n'es plus seule face à cet élément. Tout se relâche, tu te décontractes et pleures dans mes bras. Malgré tout je te comprend.

Tu as le mal de la vie, tu n'as plus envie de dépendre de celle-ci, plus envie d'être cette petite créature marine pouvant se faire emporter par les vagues de son bien aimé l'océan. Tu souhaiterais pourtant t'accrocher à la vie comme tu t'accroches à ma veste, mais tes pieds glissent en sa direction.. La grandeur de l'éternité t'appelle et tu préfères entendre la voix de celle-ci fuyant la peur des paroles de ton cœur.

Je suis là moi aussi, présent, spectateur de ton combat, incapable d'agir car la bataille se passe en toi. Tu n'oses même pas me regarder, encore moins me parler, et je ne peux rien faire face à ce spectacle. Dit moi seulement que tu es encore là près de moi.. offre moi un bout de ta pensée..

 

« Judith parle moi, que se passe-t-il ?» dis-je sous une perte de contrôle inexplicable  ; malheureusement je dois faire face à son silence déconcertant.. Son esprit semble avoir quitté toute partie vivante de son être, le regard perdu dans le vide, elle semble se détachait du tout petit à petit.

 


 

 

Au même moment, au même endroit mais dans une autre dimension dans la pensée de Juliette.. ;

 

« Et je me sentais comme prisonnière d'un tonneau de vague, à tel point que j'en ai perdu la vision. Perte de contrôle. Seule ma voix intérieur  s'accroche pour ne pas me laisser aller au rythme des vagues. 

L'océan a perdu sa nature, il est si silencieux et pourtant si dévastateur. Majestueux par ses mouvements apaisants, il n'en a pas pour autant les idées bien placées.. Et j'ai peur de cette pensée intérieure, j'ai peur de découvrir ce nouveau paysage dévasté par la vérité.. Paysage pourtant autrefois mythique voir idyllique, brisé en si peu de temps..  Aujourd'hui, j'ai peur de ne pas avoir les outils tout comme la force nécessaire pour le reconstruite..
Et pourtant, je sais que ces moments privilégiés en tête à tête sont un cadeau, cependant je ne sais discerner le bien du mal de tout cela, si ce n'est ma volonté à me faire bercer par cet être naturel.  »

 


 

 

 

« Mais au fond est-ce que cela a réellement un sens ? Pourquoi vouloir valser au rythme de l'inconnu et de l'imprévu lorsque la sécurité t'offre ses baisers.. ? » lui redemandai-je dans l'espoir d'une réponse de sa part.



« Tout simplement parce que c'est cela la vérité. La vie se cache à travers l'invisible Fabio. Elle se trouve présente à travers tout, le vent, le soleil, un sourire, un frisson.. elle se passe là sous notre nez.. mais bien des personnes n'en n'ont réellement conscience que sur leur lit de mort... Lorsque qu'ils comprennent enfin que la vie se trouvait partout et qu'elle est sur le point de disparaître d'eux-mêmes.. c'est tragique et pourtant.. cela explique le regret de tant de personnes à leur mort..

Je ne veux rien regretter, je n'ai rien à regretter, je n'ai pas peur de la vie, elle m'appelle voilà tout. »



Je compris alors ce qu'il se passait..

C'est comme un tourbillon qui vit en moi, un cyclone, une tempête qui laboure mon corps dans son entièreté ; j'étais un frein à sa réalisation.

Je n'ai pas voulu plus longtemps la déranger en ce moment de recueillement.. et la laissa s'évader.


30/10/2016
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